« L'écoute aux portes »* se veut une ouverture sur l’immensité du sonore et de son pouvoir d'évocation (de sensations, de souvenirs...). Le silence absolu n'existe pas et nos oreilles peuvent en quelque sorte se fermer dans des environnements sonores parfois saturés, le plus souvent de nos activités humaines. La musique vient par ailleurs fréquemment occuper les espaces sonores de divers lieux (commerces...), même publics (plages, parcs...) par les enceintes portatives. La musique vient « occuper » des temps aussi (attente téléphonique...). C'est un peu comme si le silence, dans le sens de calme relatif, la disponibilité à l'espace extérieur/ intérieur était rendu difficile voire angoissant. Casque sur les oreilles, les yeux fermés, les passant.es sont invité.es à se mettre en écoute quelques minutes d'une piste sonore dont ils/ elles ne savent rien. Où sont-ils alors transporté.e ? Qu'est-ce-que cela leur fait d'être en écoute de ce son ? Qu'est-ce que cela leur rappelle ? Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, simplement une parenthèse d'écoute active, c'est-à-dire attentive. * Pour ce que cela dit de ce que l'on ne voit pas, mais apprend, découvre par nos oreilles, c'est aussi un clin d’œil à l'univers foisonnant de Claude Ponti